Quiconque tient les cordons de la bourse de son ménage sait qu’il ne faut pas dépenser plus que ce qu’on gagne pour ne pas risquer le découvert (et les foudres du banquier).
Pour les émissions de carbone, c’est pareil. Enfin, non c’est plus grave. Ce ne sont pas les foudres du banquier qui sont à craindre mais :
1️⃣ l’augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes tels que les vagues de chaleur, fortes précipitations, sécheresses et cyclones
2️⃣ la fonte calotte glaciaire, le réchauffement et la montée des océans
3️⃣ l’aggravation de perte de biodiversité
4️⃣ les pénuries alimentaires
5️⃣ l’augmentation des risques sanitaires
6️⃣ l’augmentation de la pauvreté et déplacement des populations : le groupe 2 du Giec a montré que plus de 3 milliards de personnes sont très vulnérables face au changement climatique, avec des moyens de subsistance (agriculture, pêche) très sensibles au climat et avec des ressources très limitées.
Nous disposons à l’échelle mondiale d’un budget d’émissions de carbone à ne pas dépasser pour limiter le réchauffement climatique (avec deux chances sur trois) et ses effets.
✔ Pour limiter à 1,5 °C, le budge carbone restant à partir de 2021 est de 325 Gt CO2 : au rythme actuel, il sera épuisé d’ici à 2030
✔ pour limiter à 2 °C, le budget carbone restant à partir de 2021 est de 1 075 Gt CO2 : au rythme actuel, il sera épuisé d’ici à 2050.
⚠ En 2021, l’ONU a évalué que les engagements pris par les parties de l’Accord de Paris conduisent à une hausse de la température d’ici 2100 comprise entre 2 et 2,9 °C.
Le sujet est-il vraiment traité et pris en compte dans le débat public à la hauteur de sa gravité ?
Source : Ministère de l’Écologie Français qui a publié l’édition 2022 des « chiffres clés du climat »